LES TRAGÉDIES DE FATIMA Fatima, une jeune fille de 17 ans, tombe enceinte hors mariage d'un homme non musulman. Son père, Brahima, un instituteur respecté et pieux, vit cette grossesse comme une souillure de l'honneur familial. Bien qu'il tolère l'accouchement sous son toit, il prononce peu après un verdict sévère : Fatima est reléguée dans une chambre isolée, interdite de partager les repas, les ustensiles, les prières et les conversations familiales. Malgré le soutien d'une partie de la famille - notamment sa mère Fanta, sa nièce Maimouna et son oncle Issouf -, Brahima reste inflexible au nom de la tradition et de la religion. Fatima, rejetée par tous, doit survivre en travaillant comme tresseuse. Seul Raphaël, un jeune homme non croyant, lui apporte un soutien constant et désintéressé. Fanta, déchirée entre son devoir d'épouse et son amour de mère, ne supporte pas de voir sa fille humiliée. Elle sombre dans le chagrin et meurt peu après, le cour brisé par l'impuissance et la culpabilité. Brahima, rongé par le remords après la mort de son épouse, se remarie rapidement, mais le poids de ses décisions le hante. Lorsqu'il apprend le succès de Sarah, une autre jeune femme tombée enceinte hors mariage mais soutenue par sa famille et devenue avocate, il est submergé par la honte et se suicide. Kidame, le fils de Fatima, grandit sous la protection de Maimouna. Brillant étudiant, il tombe amoureux de Bénédicte, mais leur idylle est brisée par une machination qui le accuse à tort de trafic de drogue. Malgré tout, il devient instituteur et fonde une famille avec Bénédicte. Celle-ci finit par l'abandonner, le laissant seul avec leur fille, Fatima II. Des années plus tard, sa fille est violée par un ami de confiance. Kidame, fou de rage, tue l'agresseur et est condamné à 35 ans de prison. La tragédie des générations se répète : rejet, silence, honte et violence ont eu raison des espoirs de rédemption.